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Culture vaudou
L'histoire de
Vaudou
Le mot Vodoun désigne ce qui est mystérieux pour tous, quels que soient le temps et le lieu, donc ce qui est divin. On dira par exemple que celui qui meurt devient Vodoun ; cela ne veut pas dire que tout le monde l'adorera, mais qu'il est parti dans un monde inconnu et sans doute divin. Plus loin, nous pourrons dire que toute manifestation d'une force indéfinissable, tout phénomène dépassant les limites de l'imagination et de l'intelligence est du Vodoun et appelle donc un certain culte.
Mais le phénomène Vodoun n'est pas seulement caractérisé par ce qui est mystérieux, mais reflète aussi une tentative de domestication, de domination par l'homme, de ce mystérieux détecté et reconnu, il s'agit de capter ces forces, ces superpuissances. -des humains pris pour surnaturels, dans le profil de l'homme. Dans le phénomène Vodoun, on voit à l'œuvre, de manière très particulière et originale, l'éternel projet prométhéen de l'homme qui est d'assurer le contrôle du monde et de la vie en dominant les phénomènes de la nature, en capturant à son profit les bienfaits puissances du cosmos, et en réconciliant les méchants. Ainsi, par le culte d'Hêviosso, on pense apaiser le tonnerre et s'attirer ses faveurs. En adorant Sakpata, nous croyons de cette manière non seulement pour calmer ce redoutable vaudou,
Le vaudou est en réalité un pur symbole des valeurs africaines fondamentales qui sont le respect de la nature et de la vie, le sens fort de la communauté et des forces transcendantes, l'égalité inhérente à tous les hommes, la convivialité, l'amour, la symbiose constante entre les énergies cosmiques, la dimension sociale. -les hiérarchies politiques, de la société globale et de l'individu.
En effet, le culte du Vodoun structure la conscience du vodounsi ; ils reçoivent une formation morale pendant leur séjour au couvent (Hounkpa).
Types de vaudou (divinités)
En matière de divinités ou Vodoun existant au Bénin, il existe :
• Segbo Lissa : le saint de la pureté habitant la région orientale du ciel et ayant le caméléon comme symbole ;
• Lègba : elle symbolise l'intelligence, elle est l'intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il est générateur de puissance et de virilité ;
• Gou : c'est la divinité de la forge et du fer ;
• Hêbiosso : c'est la divinité de la foudre ;
• Sakpata : divinité de la terre et représentée par la variole ;
• Dangbe : c'est le serpent python royal.
Pour rappel, qu'il s'agisse d'eau, de terre ou de feu, nous avons les mêmes divinités et cultes chez les Mina et les Yoruba.
Catégories du vaudou
En parlant de Vaudou et de manière synthétique, il existe trois (3) catégories de Vaudou :
Les grands vaudous, divinités aux rites et manifestations complexes : Segbo Lissa, Mawu, Hêbiosso, Ayidohwédo, Dan, Sakpata.
Vaudou conceptualisé, fruit de la création d'initiés, comme Lègba.
L'ancêtre vénéré Vodun, comme Egun, etc.
Prêtres et adeptes du vaudou
Les prêtres du Vodoun sont généralement appelés dans la langue Fon du Vodounon. Une traduction littérale de vaudou signifie mère du vaudou. Mais il a plutôt le sens de maître du vaudou. Dans la langue Mina, on dit Hounnon.
Les prêtres du Vodoun maîtrisent les cultes, et savent intercéder auprès du Vodoun pour les initiés et les non-initiés. Ils ont aussi la lourde responsabilité de perpétuer les cultes vaudous, à travers le recrutement de nouveaux initiés. Un suffixe « non » est généralement ajouté au vaudou d'appartenance pour composer les noms des prêtres. Ainsi on parlera de Xunon (prêtre de Xu), Sonon (prêtre de So, une divinité fille de Hêbiosso), Lissanon (prêtre de Lissa), etc...
Les adeptes du vaudou sont communément appelés vodounsi en langue Fon ou Hounsi en mina. De manière similaire, on ajoute le suffixe « if » aux adhésions vaudou pour les désigner de manière générique. Par exemple, nous avons : Sossi (adepte So), Lissassi (adepte de Lissa) Xussi (adepte de Xu), etc... C'est entre ces deux catégories (vodounon et Vodounsi) que ponctueront la vie conventuelle, et les manifestations publiques pour la gloire du Vodoun.
COUVENTS
L'initiation au vaudou dans les couvents consiste en un transfert de connaissances relatives au vaudou, une formation de l'adepte à la pérennité du culte et de la tradition.
Avant les premières écoles classiques, une partie de l'enseignement prenait la forme de l'initiation dans les couvents. L’initié qui en est sorti était d’une manière ou d’une autre plus instruit que ses pairs qui ne l’étaient pas. Dans les couvents, le programme d'apprentissage est souvent dense et comprend deux parties : un tronc commun et une spécialisation.
Au stade du tronc commun, se déroulent :
• l'apprentissage d'une langue, une langue particulière, différente de celle de la communauté ;
• les rituels et comportements sociaux ;
• musicologie, chants et danses ;
• esthétique et art
• maîtrise de soi;
• l'histoire de la communauté.
Après ce tronc commun d'initiation à travers une pédagogie dure, certains sont
orienté vers une spécialisation. Le choix sélectif est rigoureux et basé sur
performances et prédispositions. Parfois on consulte le "fâ" pour s'aider
guider les apprenants.
En spécialisation, les adeptes sont orientés vers :
• maîtrise du culte (théologiens vaudous) ;
• la vocation des enseignants ;
• la spécialité des sages-femmes ;
• la profession de guérisseurs/traditionnels ;
• les fonctions de géomanciens ou de voyants (bokonon).
Un couvent est un laboratoire où l'on cherche à résoudre les problèmes de la vie et où l'on interprète les événements marquants. Ceci explique la place des incantations ou des chants rituels qui rappellent dans les codes, les recettes et les divinatoires. Parfois, dans les couvents, d'autres cadres d'autres communautés sont sollicités pour des services.
Si les rituels ont un fond culturel commun, il faut reconnaître que leur nom varie d'un clan à l'autre, d'une langue à l'autre. Pour le vaudou en général, le couvent le plus puissant est celui de Sakpata , car il possède plusieurs loges.
VOODOO INITIATION
The Voodoo initiation has a double aspect:
• an exoteric aspect, made up of beliefs and legends, accessible to the populations, it is therefore the visible part of the voodoo world;
• an esoteric aspect, this circle is intended for initiates, those who have reached the maturity necessary for the realization of God in oneself. It is the invisible part, but the most majestic.
Voodoo therefore presents itself as an iceberg. In this context, the Vodoun initiation has several stages including purification, teaching, worship, etc. But the most important phase is that of the passage through "death" which remains the most essential phase of the Vodoun initiation.
INITIATION VODOUN
L'initiation Vodoun a un double aspect :
• un aspect exotérique, fait de croyances et de légendes, accessible aux populations, c'est donc la partie visible du monde vaudou ;
• un aspect ésotérique, ce cercle est destiné aux initiés, ceux qui ont atteint la maturité nécessaire à la réalisation de Dieu en soi. C'est la partie invisible, mais la plus majestueuse.
Le vaudou se présente donc comme un iceberg. Dans ce contexte, l'initiation Vodoun comporte plusieurs étapes dont la purification, l'enseignement, l'adoration, etc. Mais la phase la plus importante est celle du passage par la « mort » qui reste la phase la plus essentielle de l'initiation Vodoun.
LE TRANSPORT
On remarque lors du culte public , que certains vodounsi, entrent dans un état de possession, appelé transe. En effet, on dit souvent : « vaudou wa ta ni » généralement traduit par « le vaudou lui monte à la tête ». A ce moment, ce n'est plus son individualité qui agit en lui, mais son vaudou, c'est-à-dire sa divinité. Il épouse son vaudou et devient vaudou. Le mot « vodounsi » résulte de cet état de transe qui conduit inévitablement à l'extase mystique signifie au sens littéral « épouse du Vodoun ».
La transe constitue l'aboutissement de la longue quête divine entreprise par le vodounsi, dans sa progression vers la réalisation de Dieu en soi. Il se prépare donc pendant plusieurs jours, sous la direction de son initiateur, à l'Union avec sa divinité adorée dans la prière, la méditation et le recueillement. Chaque divinité étant caractérisée par une vibration spécifique, une couleur, un son vaudou et une forme, le vaudou ne peut commercer efficacement avec son vaudou qu'en parvenant à un accord parfait avec le rythme vibratoire de ce dernier.
Le Vodounsi vibre de l'union du vaudou adoré, et participe à cet instant aux forces vibratoires véhiculées par celui-ci. Il sort de transfiguré de joie et de bonheur. Cette transe se pratique dans des conditions bien définies dans les couvents. Il est à noter que chaque divinité vaudou correspond à une extase spécifique.
